Départ de Paris – Colombes assuré de 6 h 30 à 8 h.
Lorsque nous avons imaginé cette randonnée, il fallait quitter la région parisienne et sa banlieue au plus vite. Nous avons beaucoup échangé avec les élus de notre département pour trouver l’endroit idéal. Après quelques réunions, il est paru évident qu’il fallait partir de Colombes.
Le Stade Olympique Yves du Manoir fut donc choisi et nous remercions le Président et les Elus du Conseil Départemental des Hauts de Seine qui nous y accueillent, pour ce choix.
Le stade olympique Yves-du-Manoir est un stade omnisports situé à Colombes (Hauts-de-Seine), dans la banlieue nord-ouest de Paris. Ce stade a notamment accueilli les Jeux olympiques d’été de 1924, la finale de la Coupe du monde de football 1938, 40 finales de la Coupe de France de football, un grand nombre de finales du championnat de France de rugby à XV ainsi que des rencontres des équipes de France de football et de rugby à XV. Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Stade Yves du Manoir rénové accueille le Hockey sur gazon. Il devient également le Centre National de Hockey sur gazon.
Un peu d’Histoire
La ville de Colombes
Les historiens pensent que la première agglomération de Colombes est contemporaine de Paris. Des fouilles qui ont eu lieu vers 1828 ont permis de retrouver des outils en silex et des haches de pierre taillée. Plusieurs auteurs soutiennent qu’une cité et un atrium gallo-romains existaient dès le VIe siècle à l’emplacement de l’Ilot 14. Des druidesses se seraient alors installées dans les îles de la Seine.
La mention la plus ancienne témoignant de l’existence de Colombes date de 1160. C’est une bulle du pape Alexandre III confirmant ces biens que possédait la léproserie de Saint-Lazare où il est question de la dîme de Colombes. Un ancien cimetière mérovingien a été découvert sous la vieille église Saint-Pierre-Saint-Paul en centre-ville.
Dépendant de l’abbaye de Saint-Denis dès le XIIe siècle, le bourg se construit alors autour de l’artère y menant (l’actuelle rue Saint-Denis, qui rejoint l’ancienne route nationale 186 vers le carrefour des Quatre-Routes).
De grands domaines sont créés autour du bourg à l’époque de la construction du pont de Neuilly au début du XVIIe siècle.
La reine Henriette-Marie, fille d’Henri IV, épouse du roi d’Angleterre, Charles Ier Stuart, demeurait dans le château de Colombes de 1657 jusqu’à sa mort le 10 septembre 1669 à 60 ans. Son neveu Louis XIV venait la consulter pour les affaires concernant l’Angleterre. Une rue et une école élémentaire de la commune ont été nommées en sa mémoire.
Louis XVI se serait intéressé au « parc du Moulin Joly » (en place de l’actuelle île Marante) qui abritait des jardins anglo-chinois aménagés par le receveur des finances, graveur et littérateur Claude-Henri Watelet.
De 1790 à 1795, Colombes était un canton du district de Franciade. Le château fut rasé en 1793.
La commune est ainsi décrite en 1841 dans la Nouvelle histoire de Paris de Julien de Gaulle : « Entre Asnières et Argenteuil, à deux lieues et demie, au nord-ouest de Paris, se trouve le joli village de Colombes, au milieu de la presqu’île formée par les détours de la Seine. La tour de son église mérite l’attention des antiquaires. Elle est d’une architecture qui la fait présumer du XIIe siècle. Cependant rien ne certifie cette date d’une manière positive. Il n’est question de Colombes qu’à partir du XIIIe siècle. C’était alors une dépendance de l’abbaye de Saint-Denis; plus tard, ce village appartint à la communauté des filles nobles de Saint-Cyr. Son château était un monument remarquable. Henriette-Marie de France, fille de Henri IV, et veuve de l’infortuné Charles Ier, roi d’Angleterre, y mourut en 1669. Ce château fut démoli pendant la terreur.
Des débris du château restés debout, on en construisit un autre plus petit, qu’on a nommé le petit château et qui appartient à Madame la princesse de la Moskowa.
Colombes est encore un de ces lieux charmants peuplé de maisons de campagne, refuge, pendant les beaux jours, des riches habitants de Paris. Sa population est évaluée à environ 1.700 habitants.
La construction de ponts (pont de Bezons en 1811 et pont d’Argenteuil en 1832) sur la Seine coulant en contrebas du bourg ainsi que la construction de deux gares ferroviaires reliées à la gare Saint-Lazare (gare de Colombes en 1854 et gare de Bois-Colombes en 1857) permettent une extension et une plus grande fréquentation de la commune.
Le port des canotiers du Petit Gennevilliers attire les impressionnistes de Marly (Monet, Caillebotte, Sisley). Par ailleurs le peintre et graveur Théodule Ribot et l’artiste peintre Gustave Bienvêtu ont participé à l’essor de la ville.
L’île Marante, qui abrite aujourd’hui le parc Lagravère, était un lieu de canotage et de promenade avant 1870, Guy de Maupassant en parle dans l’une de ses nouvelles : « Deux amis ». Cette île aujourd’hui disparue servit à entreposer les gravats extraits des tunnels lors de la construction du métro parisien.
Jean-Baptiste Clément s’est inspiré des nombreux cerisiers de Colombes pour composer « Le temps des cerises » en souvenir de l’époque où il habitait cette ville. Il existe une rue des Cerisiers, une école élémentaire et un collège Jean-Baptiste-Clément, ainsi qu’une fête annuelle des cerises à Colombes.
La commune cède des terrains à Bois-Colombes en 1896 et à La Garenne-Colombes en 1910. Si ces séparations n’avaient pas eu lieu, la ville comprendrait en 2005 136.400 habitants, l’équivalent d’Aix-en-Provence ou d’Amiens.
Jeux olympiques d’été de 1924
En 1907, construction sur l’emplacement d’un ancien hippodrome, datant de 1885, du premier stade de France où se déroulent les Jeux olympiques d’été de 1924. Le stade abrite les plus importantes rencontres nationales et internationales de rugby et de football (y compris la coupe du monde de football de 1938) jusqu’à la rénovation du Parc des Princes en 1970. L’architecte Maurice Chavany (1872-1951), radical-socialiste, est maire de 1921 à 1935.
D’importants ateliers industriels s’installent à partir du début du siècle dernier sur le territoire de la commune (pneus BFGoodrich–Kléber-Colombes), avions Félix Amiot, téléphones Ericsson, moteurs Gnome et Rhône, parfums Guerlain, Sauzé et Dorin). Pour héberger la main-d’œuvre nécessaire, de grands ensembles immobiliers à bon marché, mais de bonne facture sont construits dans l’entre-deux-guerres.
À la suite de la maîtrise des crues de la Seine par un système de bassins de retenue en amont de Paris, les terrains proches des berges ont accueilli d’importantes infrastructures telles que l’hôpital Louis-Mourier et le passage de l’autoroute A86 au courant des années 1970. L’île Marante a alors été redessinée pour y créer le parc départemental Pierre-Lagravère.